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7 avril 2011 4 07 /04 /avril /2011 18:21

Billet12    Une des premières de l'année


"Est-ce qu'il y a de l'eau?". Voilà bien la sempiternelle question qui revient sur toutes les lèvres à chaque début de saison. Pour les régions de l'Ouest et du N-O (Bretagne, Normandie, Pas-de-Calais) la réponse est sans ambiguïtés : non. Après un voyage éclair en Bretagne, le constat est là : les eaux sont basses et claires pour la saison. Mêmes observations dans le N-O : des niveaux aussi bas qu'en 2010, ici encore les nappes n'ont pas atteintes leurs niveaux de remplissage, et ce malgré un début d'hiver qui semblait prometteur en terme de précipitations. Et le temps des pluies efficaces sera bientôt révolu, il est même déjà trop tard, vu les températures enregistrées en ce moment!

 

Dans ce contexte, et si les choses devaient en rester là, le "spectre" de la saison 2010 (mais rappelons-nous aussi 2003 – 2004…) revient hanter tous les esprits. La saison de pêche de la truite dans ces régions, et a fortiori celle des migrateurs, s'annonce déjà compliquée. Et la saison 2011 verra certainement - à nouveau - son lot d'eaux basses, réchauffées, de poissons apathiques… les postes habituellement occupés resteront désespérément vides du fait de la faible hauteur d'eau… les poissons seront réfugiés dans les fosses…

 

Pour le reste, il faudra faire avec, rivaliser face "aux éléments" en faisant preuve de ténacité, d'opportunisme, de discrétion en soignant encore plus son approche qu'à l'ordinaire face à des poissons craintifs qui nous verront arriver de loin ! Et profiter ponctuellement des quelques conditions favorables qui se présenteront: coups d'eau, perturbations venant de l'atlantique, et bien sûr des passages éclairs des migrateurs. Avantage aux locaux, donc!

 

Les niveaux d'eau, la météo sont des composantes importantes de notre passion, mais que nous ne maîtrisons pas. Et malheureusement pour nous le scénario a tendance à souvent se répéter depuis une décennie! C'est ainsi. En Bretagne, où il faut le rappeler 80% des ressources en eau sont assurées par les eaux de surface, les rivières sont particulièrement sensibles au manque de précipitations prolongé. Et la disparition du bocage n'a eu pour effet que d'aggraver un peu plus le phénomène, en accentuant l'érosion dû au ruissellement. Les rivières ressemblent à des oueds en période estivale, et se transforment en torrent de boue au moindre coup d'eau, avant de retrouver presque instantanément leur aspect initial, après une décrue éclair! La rivière et ses hôtes ne profitent pas de toute cette eau salvatrice, tombée du ciel. Et là, ce n'est pas de la faute à la météo!

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commentaires

S
<br /> Ton article résume bien la situation actuelle . Et comme tu dis : avantage aux locaux .<br /> <br /> <br />
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C
<br /> <br /> Et la situation ne semble pas s'améliorer...! A bientôt au bord de l'eau.<br /> <br /> <br /> <br />